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Être freelance à l’étranger: les trois aspects qui méritent réflexion !

La liberté du statut quand on est freelance, c’est de faire bouger les lignes et de s’envoler à l’étranger ! Avant de partir, on checke les points essentiels pour que l’expérience soit synonyme de réussite et non de déconvenue ! Couverture santé internationale, formalités administratives et fiscalité : on vous dit tout ce qu’il faut savoir !

La couverture santé du freelance à l’étranger

La vraie liberté, c’est quand on a pris ses précautions et qu’on sait qu’en cas d’accident de parcours ou soucis de santé, on pourra être pris en charge sans lésiner sur sa santé.

L'assurance maladie

Si vous séjournez en Europe en tant que freelance pour moins de six mois, il est possible de rester couvert par la Sécurité Sociale. Il vous suffit de demander, avant votre départ, la Carte Européenne d’Assurance Maladie. La carte vous permet d’accéder au service public de soins de votre pays d’accueil ainsi que de vous faire rembourser vos dépenses sur la base des tarifs de couverture en vigueur dans cet état. Il peut donc y avoir un reste à charge, dans certains pays, plus important qu’en France.

Attention, seuls les soins nécessaires lors de votre séjour sont pris en charge, les soins programmés ne le sont pas.

Pour une durée supérieure à six mois, il faudra s’affilier au régime du pays d’accueil en effectuant une procédure de détachement.

Hors zone Europe, le même principe s’applique si le voyage est inférieur à six mois : vous pouvez bénéficier de la couverture de la Sécurité Sociale mais sur la base des tarifs français cette fois. Un impératif tout de même : conserver une adresse en France.

Au-delà de six mois, il faut s’affilier au système du pays d’accueil s’il y en a un. La France a signé des accords avec plus de 70 pays pour garantir la continuité des droits de ses ressortissants dans les pays signataires.

Cela étant, cette couverture est, bien souvent, un premier niveau de protection mais qui peut s’avérer insuffisant. On ne se rend pas toujours compte mais nombreux sont les pays où les soins sont dispendieux et le système de santé peu généreux. C’est à prendre en considération car le reste à charge peut être important or quand on est freelance, on connaît parfois des soucis de trésorerie en raison de l’irrégularité des revenus.

Caisse des Français à l’Étranger

Clairement, la souscription d’un contrat d’assurance santé expatriés est, de loin, l’option la plus sécure pour un freelance à l’étranger. Cela offre une couverture complète que ce soit pour les visites chez les médecins, les médicaments, l’hospitalisation, les examens et le cas échéant, le rapatriement et ce dans n’importe quel endroit de la planète. En effet, si le contrat vous protège sur une destination particulière, il vous couvre, la plupart du temps, dans le monde entier pour les frais relatifs aux urgences.

 

Le niveau de garantie est élevé, cela ne veut pas dire que l’intégralité des dépenses est remboursée car des plafonds existent mais cela se rapproche de ce qui se fait en France. Bien sûr, en contrepartie, les cotisations peuvent paraître plus chères mais il est possible de réduire la facture en se focalisant uniquement sur ce dont on pense avoir besoin. Si on a une vue et des dents parfaites, par exemple, on peut supprimer les options optiques et dentaires, même chose avec la maternité si on sait que l’on ne souhaite pas mener une grossesse.

formalités administratives expatriés

Les formalités administratives d’un freelance à l’étranger

Avant un départ pour l’étranger, il faut se renseigner, bien en amont, sur toutes les subtilités des formalités d’entrée sur le territoire convoité pour ne pas risquer d’être refoulé à la douane.

Formalités d'entrée

En Europe, et notamment dans l’Espace Schengen, c’est facile, on circule librement avec une simple pièce d’identité.

Quand on souhaite être freelance hors Europe, on a besoin, à minima, et dans la plupart des cas, d’un passeport qui n’expire pas pendant le voyage.

Il est souvent nécessaire de présenter aussi un visa et là en, fonction du pays de destination, les délais varient de quelques jours à plusieurs semaines pour son obtention. D’où la nécessité de s’y prendre à l’avance, d’autant plus que rassembler tous les papiers nécessaires prend, parfois, déjà un petit peu de temps !

Enfin, certains pays ont des exigences particulières. Elles peuvent être d’ordre bio-sanitaires : vaccins contre la fièvre jaune en Afrique Subtropicale, examens médicaux pour un permis de résident aux Émirats Arabes Unis, interdiction d’importer certains produits en Nouvelle-Zélande… Les nations ont, parfois, aussi des requêtes économiques, comme, par exemple, le Canada qui demande de présenter une preuve d’autonomie financière. Il peut également exister des restrictions d’ordre politique, si vous souhaitez entrer aux Etats-Unis mais que vous avez voyagé auparavant en Irak, Iran, Yémen, Syrie, Somalie, Libye ou Soudan, il faut suivre une procédure à part. Enfin, c’est parfois des considérations liées aux mœurs qu’il faut prendre en compte : dans plusieurs pays du Moyen-Orient, on vous demandera un certificat de mariage pour vous installer avec une personne du sexe opposé.

Permis de travail

Quand on est Français, on peut travailler dans tout l’Espace Économique Européen sans avoir besoin de permis de travail. Il est aussi possible de collaborer avec la fonction publique, même si cela correspond moins aux aspirations des freelances, en général.

Concernant les professions réglementées (le plus souvent cela concerne le domaine médical mais aussi les architectes et certains métiers de la culture), il suffit de montrer ses diplômes et d’attester ses qualifications professionnelles.

En dehors de la zone européenne, cela varie énormément d’une nation à l’autre. Certains pays (Australie, Hong-Kong, Japon, Brésil…) ont mis en place des visas PVT (Permis Vacances Travail) principalement destinés aux jeunes. Ceux-ci s’obtiennent assez facilement et permettent de vivre et de travailler pendant un à trois ans (avec renouvellement) en fonction du pays.

Il existe aussi des visas taillés sur mesure pour les digital nomads, ceux-ci autorisent le freelance à travailler, en général, une année sur le territoire tout en étant exonéré d’impôts. Bermudes, Costa Rica, Sri-Lanka, Thaïlande, Seychelles, Cap Vert, Indonésie et d’autres encore offrent cette possibilité-là.

À certains endroits, pour espérer obtenir un permis de travail, il faut viser un métier dont le recrutement est sous-tension, et dans d’autres pays, les demandes sont soumises à quota en fonction de la profession.

freelance à l'étrnager et fiscalité

La fiscalité du freelance à l’étranger

La question de la fiscalité est cruciale quand on est freelance, quels que soient les revenus engendrés par l’activité, il faut pouvoir faire face aux obligations fiscales.

Se domicilier freelance en France

Peu importe où que vous soyez dans le monde, il est tout à fait possible de domicilier son entreprise en France. Si vous conservez une adresse en France, vous pouvez l’utiliser pour votre société, il est cependant important que quelqu’un puisse relever régulièrement le courrier. L’autre option, c’est de faire appel à une société de domiciliation qui vous fournit une adresse administrative.

Dans tous les cas, se domicilier en France est synonyme d’y régler ses cotisations sociales et ses impôts.

Se domicilier freelance à l'étranger

Si vous optez pour domicilier votre entreprise à l’étranger, c’est envers votre pays d’accueil que vous serez redevable fiscalement. Cela implique de bien se renseigner au préalable sur la législation fiscale en vigueur et les taux d’imposition.

Cela étant si vous oscillez entre les deux pays, la France pourrait aussi vous demander des comptes à partir du moment où vous auriez passé plus de 183 jours en France. Cependant, il existe des traités entre la France et des pays partenaires visant à empêcher la double imposition des personnes et des entreprises. Concrètement, le freelance est alors taxé dans l’un ou l’autre des pays, et s’il l’est dans les deux, une déduction est alors possible.

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